
Elisabeth Leonsjaka, piano
De son vivant, Schubert n’était connu que d’un cercle de proches et seule une part ténue de son œuvre fut éditée. Il s’agissait essentiellement de lieder, de quatuors vocaux et de pages pour piano destinées au divertissement d’amateurs – danses, pièces à quatre mains.
Aussi la publication en 1825 de trois sonates pour piano marqua-t-elle un tournant dans la carrière du compositeur. Un nouvel ensemble de trois sonates naquit en 1828. Mais celui-ci resta inédit jusqu’à ce que Robert Schumann le découvre parmi les nombreux manuscrits conservés par Ferdinand Schubert après la mort de son frère.
Une bénédiction, vu la beauté singulière de cette trilogie, testament musical de Schubert. Il y prend le contrepied de Beethoven, dont les dernières sonates précèdent d’une poignée d’années les siennes. La Sonate en si bémol majeur est la dernière achevée, quelques semaines avant le décès du compositeur le 19 novembre 1828. Aux affrontements dramatiques, aux conquêtes formelles, il préfère la confidence et l’élégie.
La Sonate en si bémol majeur exhale même dans son mouvement lent un douloureux sentiment funèbre, dont les trilles inquiets de la main gauche, dans le premier mouvement, semblaient la prémonition.
Claire Delamarche
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